Vers l'Infini et au-delà, Part 2/2

DEUXIEME PARTIE: WAKEBOARD, ALLIGATORS ET BARBECUE

Moins de 10 minutes après que la navette Atlantis a disparu derrière l'horizon, les 800.000 spectateurs se sont retrouvés en même temps sur la route. De même qu'il m'a fallu des plombes pour aller d'Orlando a Titusville, il me faudra donc des plombes pour aller de Titus à ma destination finale, Satellite Beach. Cette partie de la côte Atlantique située aux alentours du Kennedy Space Center est appelée la Space Coast pour des raison évidentes. Les lieux portent donc souvent des noms en relation avec la conquête spatiale: Satellite Beach, Jupiter, Apollo Drive, Atlantis Drive...

Alors que la température descend avec le soleil, je baisse les vitres pour laisser le vent tiède et iodé circuler dans la voiture, et je décide d'échanger Fox News Radio et Glenn Beck contre The Beach, une radio qui diffuse les grands classiques des années 60 et 70: The Beatles, The Beachboys, The Monkees et consorts. Idéal pour les road trips le long de l'Atlantique, à une lattitude équivalente au Sud du Maroc. Tout le monde est en short, ou en maillot, lunettes de soleil sur le nez, je suis bien en Floride.

Joey et Cody sont sauveteurs. Ca se voit. La porte s'ouvre sur une masse de muscles et de mélanine surmontée d'un sourire Colgate Flash-Flex. J'ai rencontré Cody et Joey sur internet grâce à CouchSurfing.org, une communauté de voyageurs qui mettent à disposition leur canapé pour quelques jours aux globe-trotters de passage. J'économise des nuits d'hôtel, eux ont la chance de recontrer un français, un vrai. Tout le monde est gagnant. Et gagnant on peut dire que je l'ai été.

Première étape, Canal 54, un canal infesté d'alligator, ce qui étrangement, en fait un spot idéal pour le wake.

Wakeboard C54

Le lendemain, visite intégrale du Kennedy Space Center, avec simulateur de navette, rencontre exclusive avec un astronaute (poignée de main ET autographe), et cerise sur la fusée, j'ai touché un morceau de Lune! Best. Day. Ever.

Kennedy Space Center

Le retour à la réalité qui s'annonçait dur a été adouci par les $400 qui m'ont été gracieusement offerts par Delta, pour avoir cédé mon siège et pris le vol suivant... en First! Toutes les belles choses ont une fin, parfois elles finissent en première classe.

Certains trouveront ce billet un peu baclé, moi le premier, mais j'ai envie d'écrire sur d'autres choses, donc stay tuned!