Les vuvuzelas avaient commencé à gronder dès le matin et au moment du coup d'envoi, les terrasses parées de sang et or débordaient de fans jusque sur le troittoir. Après le but d'Iniesta à la 116ème minute, la pluie qui commencait à tomber sur Toronto a rafraichi les supporters en nage. Comme par enchantement, le coup de sifflet final a chassé les nuages, et c'est sous un soleil radieux que les supporters ont envahi le carrefour de College Street et Bathurst St.
Devant le Flamingo, rendez-vous incontournable de la scène latine, la foule a pris possession de la rue pour célébrer cette victoire ibère riche en symboles (première victoire mondiale pour l'Espagne, première victoire d'une équipe européenne hors du vieux continent). Les drapeaux flottaient, des répliques de la Coupe passaient de mains en mains, dans une ambiance bon enfant. Les toits des tramways, des abribus et des camions étaient autant de podiums pour les supporters les plus téméraires.
Alors que les sud-américains avaient trouvé dans l'Espagne un cousin naturel à soutenir, tous les habitants des quartiers environnants se sont ralliés sous la bannière sang et or, sans distinction d'origine, dans le seul but de faire la fête. Ce sont autant de chinois, d'indiens et de canucks qui ont enfilé le maillot de la Roja. Même les hollandais ont laissé l'amertume au vestiaire et se sont joints aux célébrations, dans un fair-play qui contrastait avec l'attitude des joueurs sur le terrain (14 cartons jaunes, 1 rouge, une première en finale de Coupe du Monde).
La fête a continué tard dans la nuit, et les vuvuzelas ont soufflé leurs dernière notes (du moins l'espérons-nous, pour le bien être de nos tympans) au petit matin. Rendez-vous est pris pour la remise en jeu du titre dans 4 ans.
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